Une belle année pour nos structures d’entrainement à Dinard

De nombreux jeunes se sont révélés

Un renouvellement d’effectif à venir à la rentrée prochaine

Avec sept jeunes partis vers des Centres de Formation de clubs professionnels ou des Pôles France, et Tom Reux, athlète du centre national de lancer de disque, qualifié au Jeux Olympiques de Paris 2024, nos structures d’entrainements brillent dans leur mission d’accompagnement et de formation des jeunes athlètes espoirs et relève.

Sept athlètes vont en effet quitter les Pôles Espoirs de volley et de badminon, le Centre Régional d’Entrainement de Golf. Dans le détail, Ewen Allain et Eliott Brunet rejoignent le Centre de Formation du REC Volley à Rennes et Simon Frouard va renforcer le Pôle France du Centre National de volley-ball de Montpellier. Côté badminton, Lenny Hubert a été enrôlé par le Pôle France de Talence (profilé simple) et Lily Gautier par celui de Strasbourg (profilé double). Maxime Olivo va quant à lui rejoindre le Centre National de golf à Antibes.

« C’est une bonne fin d’année pour nos sportifs : le fait de sortir un ou deux athlètes par Pôle chaque année, vers le niveau supérieur, est un très bon indicateur de performance », constate Emilie Joly, Responsable du service « Ressources et expertise » au sein de la mission Performance de Sport Bretagne. « Les responsables sportifs sont très satisfaits de ces résultats et de ces sélections vers le niveau supérieur. Ces trois structures jouent pleinement leur rôle de détection et de formation du jeune sportif à un entraînement performant. Apprendre à s’entraîner durablement et mener de front un projet de formation scolaire, il s’agit bien là de l’ADN de ces structures.  Elles alimentent chacune des filières de performance de leur fédération respective. A la suite de quelques années de formation ici, les sportifs confirment leur projet en entrant dans des structures de niveau supérieur, ou poursuivent d’autres projets.  Ces jeunes athlètes sont tous licenciés dans un club breton ou d’une région voisine. C’est d’ailleurs pour ça que nous ne faisons pas d’entraînement le vendredi : c’est un choix des ligues sportives pour permettre aux jeunes de retourner dans leur club pour faire les entraînements dès le vendredi soir. » 

Des jeunes qui performent et qui sont accompagnés


Toute l’année, les athlètes sont engagés dans un planning très dense au quotidien : scolarité quotidienne aménagée, séances d’entraînement, préparation physique, préparation mentale, suivi médical. Cela leur permet de passer un cap et de viser plus haut lors des différents rendez-vous de l’année, autant de vecteurs de détection pour leur permettre de rejoindre des structures nationales. « Les Pôles France, les centres de formation des clubs professionnels, proposent des stages à nos sportifs sur le premier semestre 2024 », poursuit Emilie Joly. « Lenny Hubert et Lily Gautier ont par exemple participé à une semaine de détection aux Pôles France de Talence et de Strasbourg. Il y a eu des stages d’observation au Pôle France pour les volleyeurs aussi. Les jeunes des Pôles Espoirs sont également observés pendant les compétitions tout au long de la saison (compétitions nationales, Coupe de France, Championnats d’Europe jeunes…). Ils sont ensuite convoqués pour un stage plus intensif et pour voir s’ils peuvent être intéressants pour ce type de structure. Pour le golf, c’est encore plus précis avec un niveau de performance chiffré que les athlètes doivent atteindre. »

A la rentrée, sur la trentaine d’athlètes cette saison, seule une dizaine restera pour poursuivre la formation. Les autres, partis vers des structures nationales ou ayant atteint la limite d’âge, seront remplacés par une nouvelle promotion rajeunie. « C’est une fin de génération pour nos structures, avec un gros renouvellement pour la rentrée prochaine », confirme Emilie Joly. « Les jeunes intégrés depuis deux ou trois ans ont atteint une maturité sportive. Le recrutement va être beaucoup plus jeune, de niveau collège. Les athlètes vont devoir prendre les premières habitudes d’entraînement, plus intensif, avec de la préparation physique, de la préparation mentale, la gestion du double projet. Evidemment, ceux qui restent, les anciens, ont un rôle de tuteur. Une semaine d’intégration va d’ailleurs être organisée fin août. Cela va permettre aux jeunes de bien se connaître, aux autres de les accompagner au niveau scolaire et d’intégrer les nouveaux. Les entraîneurs, sur les premiers mois, vont aussi mettre en place leur organisation en fonction du niveau des joueurs. Les sélections, qui ont eu lieu au mois d’avril, sont ouvertes à tous les Bretons. Le volley va même au-delà de la Bretagne : c’est le Pôle Nord-Ouest. Il n’y a pas de pôle masculin en Normandie et Pays de la Loire. L’année prochaine, nous serons à 27 athlètes. Les entraîneurs ne recrutent pas par défaut : des tests physiques et techniques sont réalisés. Par ailleurs, notre accompagnateur de la performance, Erwan Gallier, a participé à la progression des pensionnaires, grâce à la préparation physique et mentale qu’il propose. Cette année, nous avons réalisé un bilan avec chacune des ligues. Elles ont souligné son travail : la thématique n’est pas facile à aborder alors que cela leur permet d’être plus à l’aise athlétiquement pour répondre à tous les enjeux de leur discipline sportive dans l’optique d’être compétitifs. » 

Les promotions qui feront leur rentrée fin Août seront ainsi considérablement renouvelées et rajeunis. Un nouveau cycle s’enclenche avec une majorité de jeunes collégiens ! 

Focus sur deux jeunes sportifs qui intègrent un Pôle France

Simon Frouard, qui rejoint le Pôle France de volley-ball (Montpellier)

Parmi les athlètes qui ont fréquenté Sport Bretagne ces dernières années figure Simon Frouard, passeur de 17 ans, au REC volley depuis 7 ans et habitué des locaux de Dinard depuis 2022. « Sport Bretagne est un tremplin vers le Pôle France : sans cette structure, je n’aurais sans doute pas pu participer aux détections », abonde celui qui se lance dans une licence de physique à Montpellier dans le but de devenir ingénieur naval. Si le volley ne lui accorde pas une petite place du côté des professionnels. Titulaire en Nationale 3 avec le REC volley, Simon Frouard a pu franchir les étapes depuis les joutes au niveau régional. Au point de participer à plusieurs stages avec l’Equipe de France depuis début juin : Equipe de France U18 du 4 au 8 juin, camp d’entraînement de l’Equipe de France U16 du 8 au 15, 10 jours d’entraînement en Italie du 6 au 16 juillet, le tout en passant les épreuves du baccalauréat. « Le Pôle Espoirs ouvre des portes », relance le volleyeur. « Au niveau humain, je me suis fait plein d’amis. Et, physiquement, je suis passé d’une séance de musculation par semaine avec le club à quatre séances avec Sport Bretagne. Mon objectif est, à terme, de rejoindre un groupe professionnel d’un club et de m’installer en Equipe de France U18. »

Lenny Hubert, qui rejoint le Pôle France de badminton (Talence)

Originaire de l’est de la Bretagne où il a commencé le badminton au club du Pays de Fougères à 5 ans (il en a 14 aujourd’hui), Lenny Hubert a franchi un cap en rejoignant Sport Bretagne à son entrée en 6e, en 2021. « J’ai découvert le Pôle et Sport Bretagne au Centre d’entraînement Départemental et je savais que c’était le chemin à prendre pour évoluer vers le haut niveau »,relate le spécialiste de simple qui va rejoindre le Pôle France de Talence à la rentrée prochaine. « Sport Bretagne m’a apporté de l’adversité avec des joueurs plus âgés qui m’ont permis d’augmenter mon niveau et de diversifier mon style de jeu. J’ai d’ailleurs remporté le championnat de France jeunes et j’ai été finaliste des 6 Nations avec l’Equipe de France (par équipe et en individuel). J’ai également intégré l’Equipe de France depuis 3 ans. » Pour son arrivée au Pôle France, Lenny Hubert compte bien poursuivre sa progression et vite rejoindre les hautes sphères du badminton français. « Chez Sport Bretagne, c’était structuré, ce qui m’a permis de bien évoluer grâce notamment à la préparation mentale, la préparation physique et la bonne gestion des entraînements par les encadrants », se souvient-il. « A Talence, je compte monter en niveau le plus rapidement possible. Mon objectif est de rejoindre l’INSEP dans quatre ou cinq ans. »